Commentaires sur "Chemins d'errance"


  • L’auteur de ce livre, Sophie Daoût fut la maman de Lionel ; ce gentil, ce doux Lionel qui trouvera la mort au bout du terrible chemin de la drogue et de la délinquance. Elle n’a pas voulu, elle n’a pas pu garder pour elle seule et sa famille, l’histoire de ce drame. Pour surmonter cette longue épreuve, pour se venger de « la mauvaise » qui lui a ravi son fils, qui a failli la terrasser elle mais aussi les siens, elle a voulu témoigner. C’est un cri, tout en nuance, en subtilité dans l’analyse, en intelligence, en affectivité, en lucidité qu’elle fait retentir.

    Dans le même type de démarche, pour cicatriser cette blessure et être utile, depuis plus de dix ans, elle intervient auprès des lycéens et collégiens pour les prévenir des dangers de la drogue. Cette « voleuse», comme elle l’appelle aussi, qui lui a ravi doublement son fils. Elle lui a pris en transformant, jour après jour, un gentil gamin, plein de potentialités, riche d’espérance, en un adolescent démotivé, renonçant à ses ambitions, puis tricheur, puis violent, puis délinquant jusqu’à la prison, en complète rupture avec son moi profond, et ce malgré l’amour qu’elle continuait à lui porter et en dépit de celui que son pauvre fils lui vouait. Une histoire déchirante qui se termine par une mort, peut-être accidentelle, sous l’empire de la drogue. «La voleuse» lui a donc pris aussi la vie de son fils.

    Avec beaucoup de pudeur, Sophie Daout nous invite dans l’intimité de sa vie familiale, nous fait partager la parfaite estime qu’elle voue à son mari Christian. Avec un style soigné et vif, elle nous fait découvrir ses sentiments où dominent l’affectivité, l’amour, la sagesse, l’espoir toujours là mais si régulièrement déçu. Le mythe de Sisyphe et les victoires à la Pyrrhus.

    Dans ce diaporama biographique elle fait alterner, avec ses réflexions et analyses subtiles, les textes de lettres échangées entre elle et Lionel. Elle nous le fait aimer et plaindre à la fois.

    Une telle histoire est vécue dans plus de 200.000 familles en France (où l’on compte 250.000 héroïnomanes) ; autant de pitoyables destins qui, dans leur funeste cheminement, « passent » tous par la case cannabis.

    Je me prends à espérer que les parents soient très nombreux à lire ce témoignage, afin de prendre conscience de ce qui peut les assaillir, leur tomber sur la tête. J’aimerais également que les adolescents viennent y puiser des  forces et arguments pour résister aux sollicitations des drogues et pour aider ceux qui leurs sont chers à s’en tenir éloignés.

    Les qualités d’écrivain de l’auteur ne m’ont pas échappé, mais le sujet est si fort, si vrai, si prenant, que ce n’est jamais sous cet angle que j’en ai effectué la lecture

    Voila un livre à lire absolument, à faire lire autour de soi, et à relire.

    Pr. Jean Costentin

  • caffot

Je comprends profondément le désarroi et le combat de cette Maman! Le chaos de mon parcours semé d’embûches indélébiles me plonge tous les jours dans des questions sans réponses !!!

  • Sophie Daoût

Sur la couverture, c’est une photo de Lionel, « mon enfant perdu’ quand il avait 6 ou 7 ans.
C’était à l’époque, un petit garçon timide et rêveur…

  • dalou

C’est bien d’en parler et d’écrire, bon courage Sophie et bonne continuation – moi mes questions restent sans réponses.

  • Sophie Daoût 

    Merci pour ton petit mot qui me fait plaisir.
    Rappelle-toi, Dali, j’avais proposé de mettre ma plume au service de ton témoignage. C’est toujours valable.
    Réfléchis-y

  • Patpat

Sophie est une femme formidable et combative . J’ai beaucoup d’admiration pour elle . J’ai vraiment hâte de lire ce livre . La drogue est vraiment un fléau qui fait souffrir des familles . Merci Sophie d’être toujours là pour moi .

  • Sophie Daoût 

    Merci ma Patpat,
    Je serai toujours là pour toi et pour Alexandra, et tu le sais bien.
    Le livre est en vente, tu peux le commander chez ton libraire. Si ça coince dis-le moi.
    Gros bisous et courage!
    Sophie

un élan me pousse vers Sophie, le même lien la mort d’un enfant d’une surdose…je combat pour rester vivante…

  • Sophie Daou

    Oui, Micheline, témoigner pour donner du sens à l’insoutenable, pour ne pas laisser le dernier mot à « La Mauvaise ».
    Témoigner pour ouvrir les yeux aux jeunes, témoigner pour faire entendre une parole libre…
    Nous sommes des témoins, nous n’avons pas le droit de nous taire!

  • CAUMON

Bonjour Sophie,
Merci à cette émission de France 2 qui m’a permi de vous connaitre!
J’ai longuement écrit pendant les échanges apres l’émission mais peut etre ne l’avez vous pas lu ?
Je demandais conseil.
Vous etes tellement lucide, tellement délicate dans le theme traité!
Vous n’avez rien vu ? mais combien sommes-nous de parents ou grands parents à ne rien y voir? Nous en sommes!Mais quand il est temps, que faire ?
Tres cordialement, en attendant de lire votre dernier livre.
Marie-claire
Berangere 2946 pour le message de « Toute une histoire

Bonjour Madame,
Je suis élève de 1er gestion administration au Lycée Saint Rémi, vous êtes venue nous rencontrer ce matin, votre histoire m’a beaucoup touché, vous avez du courage pour supporter un tel incident et je vous remercie d’avoir ouvert les yeux des quelques personnes et de nous avoir raconté votre histoire.

BON COURAGE ET MERCI

  • BEEJADHUR on 15 avril 2014 at 15 h 33 min

 

Bonjour, Sophie Daoût,vous êtes venue ce matin dans mon lycée pour nous raconter votre histoire et cela ma beaucoup touché, vous avez énormément de courage pour supporter cette terrible douleur. Je vous souhaite beaucoup de courage pour la suite de votre parcours. Merci pour cette matinée très émouvante. Bonne journée

  • pin annie 

 

Bonjour Sophie,
Je n’ai pas lu vos livres,je viens de découvrir votre histoire;elle me touche,mon fils Jérémy est « tombé dans la drogue et pendant 15 ans,nous nous sommes battus.Lors d’une éniéme dépression,il fut hospitalisé et il est décédé à l’hopital pour des raisons qui restent très obscurs,nous avons porté plainte.
Jérémy aussi était un petit garçon timide et hypersensible;dans notre société,il n’y a pas de place pour ces enfants un peu « à part »
et comme PPDA le dit:ils n’étaient pas d’ici.
Quelle souffrance la perte de son enfant tant aimé!
Je vais me procurer vos livres pour mieux vous connaitre